Il ne se doutait point qu'une simple adhésion au site Facebook.com allait le mener vers le déchéant fond du baril.
En direct de son baril, il témoigne:
Au début, j'voulais rien savoir de tsa; la résistance envers l'inconnu ou le principe insidieux de Facebook prouvait de par lui meme que j'avais pas besoin de tsa..
Pis de fil en aiguille, mes amis m'envoyaient des invitations-inscription via É-mail, jme sentais de plus en plus en dehors d'la gang.
Avec la pression de mes pairs, et la peur de les perdre, mon besoin de m'identifier à un groupe établit,...tous ça m'a obligé à avoir un compte Facebook....
Quelques mois et gigabit plus tard, Y'annick succombe et tombe dans l'enfer des «statuts» et des «like this».
Y'annick se confie:
J'ai commencé ben soft, avec des amis proches, le soir pour décompresser.
Pis ça passé de 1 à 2 messages, 2 à 3, toujours plus longs, toujours plus d'amis.
«C'tait rendu qui fallait qu'jaille sul site au moins une fois par jour!!»
...ensuite, les like this sont arrivés, c'tait jusse trop teaser comme patente:tu cliques et tu aimes.
J'en ai aimé des affaires, pi abusé au point d'finir sur une table à danser en montrant mes boules. J'ai menti et fait de la peine à mon entourage à cause de ma consommation de Facebook.
J'tais tellement high par la popularité que j'pensais même pu à moi...
C'tait rendu qui fallait que j'aille sul site au moins une fois par jour, aux dépends de mon travail et mes amis.
«Ça fait 1/2 heures que j'bullshit des niaiseries pour faire brailler les matantes!!»
Y'annick, petit crosseur, nous a menti depuis le début pour gonfler et sensationnaliser notre entrevue.
Il se vide le coeur:
Vraiment, j'ai pu de fun, j'vais mettre mon énergie ailleurs.
Pis y'a la censure, le monde qui delete pour pas qu'un tel le sache ou pour que l'autre se pose des questions.
Le monde qui s'inventent des amis, ceux qui ont 3000 amis.
Tout est calculé, pour paraître, ou disparaître. On s'oublie en devenant dépendant aux réactions, on veut du commentaires, des réponses aux questions fondamentales de la vie virtuelle.
J'ai l'impression de poster dans le beurre, pi y'a du monde malintentionnés qui profitent de l'indifférence comme alibi pour me voler mes idées incognito.
Y'annick, se sert habilement de ses délires paranoïaques pour avoir l'air cool et cultivé.
Il déblatère:
Tout ça a commencé en Chine du Nord à l'an 1234, au terme de la dynastie du Jin, conquis par le Mongole de Gengis Khan.
L'embryon est là, c'est de leurs fautes, maudit Gengis Khan!!
.Bonne semaine!
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